En décembre 2003, notre association a été créée : elle a pour objectif de protéger les espaces naturels et les paysages du département de Seine-Maritime et plus particulièrement de la région du Petit-Caux entre Bresle et Yères. Elle souhaite aussi dénoncer les atteintes qui pourraient être portées à cet environnement. Des projets en cours ne sont pas sans nous inquiéter. Notre Région Haute-Normandie, dont la beauté des paysages et l'intérêt touristique ne sont plus à démontrer, s'apprête à être dotée d'une multitude de parcs éoliens. De nombreux projets concernent notamment la Seine Maritime et le Petit-Caux. En effet, de nombreuses municipalités, alléchées par les retombées de la taxe professionnelle, et des propriétaires terriens, subjugués par les propositions financières de promoteurs privés, envisagent la construction d'éoliennes. Des centaines de machines de plus de cent mètres de haut (généralement autour de 120 m, pour le moment), équipées de feux à éclat et visibles à plusieurs kilomètres, pourraient surgir dans notre région.

Nous nous sommes documentés le plus possible : Rapport n° 3415 des députés MM. Birraux et Le Déaut (22 novembre 2001), Rapport du comité des Sages MM. Castillon, Lesggy et Morin à propos du débat national sur les énergies (12 septembre 2003), Rapport n°1153 de M. Poignant à l'Assemblée Nationale (21 octobre 2003), documents de l'ADEME, revues écologiques, divers sites Internet concernant l'éolien et les énergies…

Notre association essaie de suivre les projets qui concernent les communes de Baromesnil, Criel-sur-Mer, Etalondes, Flocques, Le Mesnil-Réaume, St-Martin-le-Gaillard, St-Rémy-Boscrocourt. Ces communes sont réparties sur un territoire de quelques kilomètres carrés qui comprend aussi plusieurs hameaux : Auberville, Boscrocourt, Etocquigny, Godelmesnil, Heudelimont, La Bourdaine, Le Buzot, La Pipe, Mancheville, Les Quesnets, St-Sulpice-sur-Yères. Le plateau qui les concerne a conservé un aspect rural très naturel et est traversé par plusieurs chemins de randonnée. Il domine la vallée de l'Yères qui est un site Natura 2000, la ville d'Eu, station verte, et deuxième ville de Seine-Maritime pour son patrimoine, Le Tréport et Mers, stations touristiques réputées. Ces différents projets, qui concernent plusieurs villages, mais le même plateau, ont été conduits séparément les uns des autres, le plus localement possible, dans un flou plus ou moins grand selon les cas, mais jamais avec une transparence totale. La presse française a généralement relayé la propagande menée par les promoteurs, ce qui permet à l'opinion française d'avoir un a priori favorable quant à l'éolien y compris industriel. Cela a été le cas de nombre d'entre nous. Mais, devant les excès manifestes, quelques voix se sont élevées et les oppositions ne cessent de grandir, et on commence à lire maintenant, dans certains journaux, quelques articles critiques.

Le développement des énergies renouvelables est une amorce de solution pour répondre à nos énormes besoins d'énergie, et nous y sommes favorables. Toutefois, à cause de l'arrêté Cochet, en ce qui concerne l'éolien, ce développement est en train de se préparer de façon anarchique et est seulement guidé par un appât du gain à court terme. Cela va aboutir immanquablement à un saccage de notre paysage rural et entraîner un préjudice important quant à la qualité de vie des communes. De nombreux habitants tiennent à préserver " ce bien-vivre " et s'opposent aux projets qui le détruiraient. Nous ne voulons pas que notre campagne, ni d'ailleurs les autres campagnes françaises, deviennent une gigantesque zone industrielle mitée d'éoliennes de plus en plus titanesques. Ces projets ne semblent absolument pas cadrer avec l'image que la ville d'Eu et ses environs sont en train de développer. Un courrier de la Préfecture de Haute-Normandie, daté du 28 janvier 2003 et adressé aux maires indique que ces projets " posent de réels problèmes environnementaux, ces implantations n'étant pas neutres pour les milieux et paysages naturels ". Nous partageons complètement ce point de vue. Outre l'impact visuel indéniable et que nous jugeons inadapté à notre région et à bien d'autres, nous nous posons beaucoup de questions quant à l'utilité réelle du développement de l'éolien industriel et massif en France :

· Les promoteurs avancent, comme principal argument en faveur de l'éolien, la réduction de l'émission des gaz à effet de serre. En France, notre électricité est essentiellement d'origine nucléaire, et par conséquent déjà non émettrice de G.E.S.. L'adaptation aux besoins de consommation est régulée par l'hydraulique et quelques centrales thermiques classiques. Si comme certains l'espèrent, l'éolien remplaçait un peu de nucléaire, la France n'éviterait donc RIEN. Pire, en cas d'éolien massif, comme l'énergie provenant du vent est, par essence même, variable et aléatoire, de nombreux scientifiques précisent que la régulation de l'électricité d'origine éolienne ne peut se faire que par des centrales thermiques (le développement de l'hydraulique n'est pratiquement plus possible). Il faudrait donc remettre en fonctionnement ou même construire de telles centrales, or elles émettent des gaz à effet de serre (voir le Rapport des Sages). Nous aurions l'effet contraire à celui recherché. Le Rapport de M. Poignant, page 30, indique qu'en matière de maîtrise de nos émissions de G.E.S. " l'efficacité d'une augmentation de la part des énergies renouvelables dans notre production d'électricité reste à démontrer ". Dans les pages précédentes, il explique qu' " un gisement majeur d'économies de rejets " est " la production directe de chaleur ", et il fait le point sur la biomasse, le solaire thermique, la géothermie. Il précise aussi que les transports ont grand rôle à jouer avec les biocarburants. De plus, en cas d'implantations massives, la régulation du réseau de distribution d'électricité risque de devenir un problème insoluble.

· Les promoteurs mettent en avant la quantité d'électricité produite par une éolienne, mais oublient toujours de préciser de façon sérieuse, le nombre d'éoliennes qu'il faudrait implanter, par exemple, pour obtenir la production d'une centrale comme celle de Paluel. Le nombre estimé et l'occupation au sol donnent des quantités effrayantes, même en faisant référence à des documents de l'ADEME (de l'ordre de 15000 éoliennes de 1 MW, en comptant l'équivalent d'environ 2500 h de fonctionnement à puissance maximale par an et par éolienne). Augmenter la puissance des éoliennes permet de réduire ce nombre, mais il reste énorme et les aérogénérateurs sont en contre-partie de plus en plus hauts. En outre, demeure ce problème : c'est une production annuelle qui est estimée, et non une production adaptable aux besoins.

· Les promoteurs balaient rapidement le problème des nuisances sonores, mais ceux que nous avons vus refusent de garantir par contrat que nous n'entendrons rien dans le village. Ils nous parlent de " masquage " du bruit des éoliennes par le bruit ambiant. Or un bruit ne se masque pas comme une image. Il participe à augmenter le bruit de fond ambiant et l'oreille humaine arrive à distinguer divers bruits les uns des autres. Et lorsqu'on habite dans un milieu particulièrement privilégié quant à l'environnement sonore et qu'on apprécie ce calme, on ne peut qu'être inquiet ; d'autant plus que, malgré les promesses des promoteurs, des implantations récentes ont montré que ce problème existe réellement (Goariva, près de Plougras, en Bretagne, Avignonet, Sallèles-Limousis). Il ne faut pas oublier qu'il existe plusieurs types d'éoliennes, toutes bruyantes, mais certaines plus que d'autres. Et que se passe-t-il lorsqu'elles vieillissent ? Nous promettre de réduire le fonctionnement des éoliennes en cas de nuisance sonore avérée, nous paraît une solution étrange. Il vaut mieux tout simplement prendre suffisamment de distance, pour ne pas risquer ces nuisances. La législation est à améliorer. Quant aux infra-sons générés par les éoliennes, qui se propagent plus loin que les sons audibles, il semble bien qu'ils poseront des problèmes de santé publique (manifeste de Darmstadt, accessible depuis notre site).

· Les promoteurs présentent quelques photo-montages pour que l'on puisse se faire une idée de l'impact visuel. On sent bien qu'ils avancent prudemment sur ce sujet. Toutefois les montages présentés ne semblent guère réalistes et essaient de minimiser l'impact, ou même sont conçus à partir d'une photo mal équilibrée, pour que l'éolienne qu'on y implante artificiellement s'intègre bien. Ou bien alors, ils réalisent des photo-montages où les aérogénérateurs se fondent avec le ciel. La réalité est tout autre. Nous sommes allés voir des éoliennes qu'on aperçoit de l'intérieur de certains villages. L'effet nous paraît désastreux (même à un kilomètre d'une éolienne de cent mètres de haut) et nous nous demandons bien quelle distance respecter pour que l'impact ne soit pas négatif au niveau des habitations. La taille des éoliennes et la configuration des lieux jouent un rôle important. Plus généralement, il nous paraît difficile d'intégrer harmonieusement d'énormes éoliennes équipées de feux à éclat, que des promoteurs passent sous silence, dans un paysage donné. Si tous les projets voyaient le jour, des dizaines de feux à éclats, visibles d'un même endroit viendraient certainement perturber la conduite automobile et participeraient à augmenter la pollution lumineuse surtout la nuit. Or celle-ci est particulièrement réduite dans nos campagnes. Une enquête, faite en décembre 1999, par Chantal Laumonier, sociologue, et J.P. Flori fait part du mécontentement important des riverains de la centrale éolienne de Sallèles-Limousis, après un an et demi de fonctionnement de celle-ci.

· On peut aussi se poser des questions quant à la fiabilité du matériel et de sa maintenance. Plusieurs bris d'éoliennes ont déjà eu lieu. Dernièrement, le 31 décembre 2003, près de Boulogne, au Portel ,une éolienne, érigée depuis un peu plus d'un an, s'est brisée, fort heureusement en pleine nuit. Le vent a aussi arraché une pale d'une éolienne de Wormhout, le 26 février 2002. On relève aussi des incendies.

· Il ne faut pas non plus minimiser les perturbations apportées à la réception de la télévision terrestre. C'est un problème réel et qui devrait s'accentuer avec l'arrivée de la télévision numérique terrestre. L'effet stroboscopique avec le soleil peut, dans certains cas, être gênant, d'autant plus les éoliennes prévues sont de plus en plus hautes. En cas de gel, des projections de morceaux de glaces sont possibles. Il existe de éoliennes avec des pales chauffantes, mais elles ne sont pas souvent proposées par les promoteurs.

· Il ne faut pas non plus négliger les décotes des habitations situées près des éoliennes. Un rapport d'un commissaire enquêteur de Haute-Corse, à ce sujet, est alarmant. Notre exemple personnel le confirme : le notaire que nous avons consulté pour procéder à l'évaluation du prix actuel de notre maison vient de nous dire qu'elle est en ce moment invendable en raison de l'existence de ces projets éoliens. Il nous reste le choix suivant : vendre à prix bradé ou vendre sans avertir l'acquéreur qui pourra nous attaquer au Tribunal pour vice caché si les projets se réalisent.

· A cause de l'arrêté du 8 juin 2001, qualifié de " moment d'égarement ", par le député de l'Orne, J.C. Lenoir (Ass. Nat., oct. 2002), un surcoût non négligeable de l'électricité sera généré par le développement de l'éolien en France. Plus il y aura d'éolien, plus il sera important. Le Rapport des députés C. Birraux (UDF) et J. Y. Le Déaut (PS) préconise, page 178, que les Français doivent être informés de cela dans la plus grande transparence. Jamais les promoteurs ne le disent. Au contraire, les Français sont désinformés habilement par ces derniers pour que l'éolien soit bien accueilli, malgré tous ses défauts. Le Rapport de M. Poignant ajoute que ce surcoût conduira " à un renchérissement significatif de l'électricité en particulier pour les consommateurs industriels qui bénéficient de tarifs les plus avantageux et pour lesquels le prix de l'énergie constitue un élément de compétitivité. L'impact global sur notre économie mériterait donc d'être évalué " (page 53). Pour bénéficier du tarif très attractif promis par cet arrêté (EDF doit acheter pendant quinze ans l'électricité d'origine éolienne 8,38 c€ le kWh pendant 5 ans, puis de 3,05 à 8,38 c€ le kWh pendant 10 ans, selon les sites), les parcs ne doivent pas dépasser 12MW, or des promoteurs découpent artificiellement le parc prévu en plusieurs. De plus, les fabricants d'éoliennes, essentiellement étrangers, ce que regrette M. Poignant, annoncent maintenant des prix compétitifs de production d'électricité. M Poignant préconise d'abaisser notablement le seuil des 12 MW et d'effectuer des appels d'offre. Il insiste aussi sur la diversification des moyens de production. Nous posons la question : Ces prix d'achat se justifient-ils encore ? L'éolien qui est une source d'énergie à production non garantie, n'apparaît donc que comme une énergie d'appoint, et n'est pas sans poser bien des problèmes dans sa version massive et industrielle.

Nous aimerions aussi vous donner un certain nombre d'informations qui concernent plus particulièrement les villages pour lesquels notre association suit l'élaboration des projets en cours. La plupart des éoliennes prévues devraient mesurer 120 m de haut en bout de pale (C'est plus haut que la falaise du Tréport et plus haut que le dénivelé qui existe entre la vallée de l'Yères et le plateau qui lui correspond) :

· Des communes souhaitent mener individuellement et rapidement leur projet, pour pouvoir toucher la défunte taxe professionnelle, sans que la com. de com. soit concernée, et pour faire partie des 1500 premiers MW installés qui devraient obtenir le pactole le plus gros (documents ADEME, sur l'éolien). Elles n'ont pas encore toutes effectué des réunions publiques d'information (ou de propagande, oserions-nous dire ?). Les choix d'implantation se font souvent le plus loin possible de la commune d'accueil, mais très près de la commune voisine ou d'un hameau, sans que les habitants de ceux-ci ne soient, eux, vraiment informés. Par exemple, les communes de la vallée (St-Martin et Criel) ont des projets sur le plateau. Ont-ils pensé à ceux qui seront aux premières loges, c'est-à-dire les habitants de Baromesnil, d'Etocquigny,.d'Heudelimont et des Quesnets ?

· St Martin a au moins trois projets, l'un avec Criel, déjà évoqué, un autre avec Baromesnil (sans que les habitants de Baromesnil en soient clairement informés) et un troisième avec Baromesnil et St Rémy. Pour ces deux derniers projets les promoteurs sont différents, mais les lieux d'implantation sont voisins et certainement incompatibles tous les deux. Evidemment, dans les deux cas, les propriétaires terriens concernés par les alléchantes locations proposées ne sont pas les mêmes. Or ils ont signé des promesses de bail avec exclusivité.

· A Flocques, la réunion du 29 novembre 2003 fut houleuse. Subjugué par la taxe professionnelle, le maire passe outre le désaccord grandissant de ses administrés : " Si les opposants aux éoliennes les trouvent disgracieuses, ils ne sont pas obligés de les regarder " est-il rapporté dans l'article de " Paris-Normandie " du mardi 6 janvier 2004 concernant la cérémonie des vœux à Flocques intitulé " Flocques : des éoliennes pour payer les travaux ".

· Une réunion publique s'est tenue le 13 novembre 2003 à St-Rémy. Déjà, bien des inquiétudes existaient avant cette réunion et celle-ci n'a guère déclenché l'enthousiasme. Et là, des interrogations, des inquiétudes et des oppositions de plus en plus nombreuses sont apparues. Même le maire a montré son scepticisme sur plusieurs points et s'est interrogé sur la possibilité d'extension de son village, si des éoliennes étaient implantées à 500 m de celui-ci. Plusieurs habitants des villages concernés ont annoncé qu'en cas de nuisances (sonores, visuelles,…) ils porteraient plainte, à l'encontre des promoteurs, des maires et du Préfet. Un article de " l'Informateur " du 20 novembre 2003, intitulé " Les éoliennes de la discorde " en fait l'écho. Et l'idée de créer notre association est venue.

· A Mesnil-Réaume, alors que l'enquête publique commence le 1er mars 2004, l'unique réunion publique d'information s'est seulement tenue le 13 février 2004 : une large partie de la nombreuse assistance a manifesté de façon vigoureuse son désaccord. " L'Informateur " du 19 février 2004 utilise ce titre : " Le projet d'éoliennes provoque une tempête de contestations. " . Et actuellement, par l'intermédiaire de notre association, nous savons que l'opposition n'est pas retombée, mais qu'elle s'amplifie encore, suite au mépris évident avec lequel les promoteurs ont traité les gens (dédain, refus de répondre à des questions précises et techniques, fin prématurée de la réunion alors que beaucoup de points restaient à éclaircir).

· Notre plateau fait la transition entre la forêt d'Eu (ZNIEFF de type II, n° 21) de grand intérêt floristique et faunistique et le bassin de l'Yères (ZNIEFF de type II, n° 31) qui est très riche sur le plan floristique et faunistique. On y observe des oiseaux peu fréquents et remarquables : martin pêcheur, cigogne blanche en migration, milan noir en migration, faucon hoberau, faucon crécerelle, buse variable, courlis cendré, chouette chevêche, chouettes hulotte et effraie, serin cini, busard Saint-Martin, fauvette aquatique, bondrée apivore, pluvier doré en période internuptiale … La plupart de ces espèces sont protégées à l'échelon national. Il est fréquent de voir des rapaces chasser sur les plaines du plateau, là où les éoliennes doivent être implantées. De plus, des cartes révèlent qu'un couloir migratoire important existe dans notre région (voir la carte des zones importantes pour la conservation des oiseaux -ZICO- et voies de migration sur le bassin de Seine-Normandie, extraite de la plaquette de l'AESN -Agence de l'Eau Seine-Normandie-). La vitesse de rotation des pales dépend du vent. Ce qui entraîne pour une éolienne, comme celles prévues, une vitesse linéaire en bout de pale comprise entre 130 km/h et 300 km/h. Les pales balaient un disque de 82 m de diamètre ! De plus, l'Yères est un site Natura 2000 (FR 2300137) et St-Martin possède une Zone de Protection du Patrimoime Architectural, Urbain et Paysager. Son église du XVIe siècle est classée Monument Historique. Le site Gallo-Romain du Bois l'Abbé qui domine tout le plateau , déjà très intéressant, espère une mise en valeur plus importante encore dans les années à venir. Nous la souhaitons vivement.

· Pourquoi n'y a-t-il pas eu un schéma directeur national ? Pourquoi les maires et les promoteurs ont-ils le plus souvent agi le plus discrètement possible ? Pourquoi mettre tous nos œufs dans le même panier (l'éolien massif) ? Pourquoi négliger les nuisances environnementale apportées par cet éolien gigantesque ? Il ne faut pas confondre la notion d'énergie éolienne et celle d'équipement éolien. Comment améliorer la situation puisque les propriétaires ont signé des promesses de baux emphytéotiques qui contiennent une clause d'exclusivité avec le promoteur ? En cas de réalisation, qui sera finalement responsable des éoliennes puisque les promoteurs peuvent aussi céder leur location ? Comment remettre de l'ordre dans tous ces projets anarchiques qui touchent pourtant à l'aménagement du territoire ?

S'il devait néanmoins y avoir des implantations, nous pensons qu'il faudrait alors les limiter à certaines zones déjà malheureusement polluées sur le plan visuel et sonore, et loin de toute habitation (par exemple, certains préconisent 100 fois la hauteur en bout de pale). Préserver le paysage français nous semble important. Des tentatives en mer pourraient s'avérer plus efficaces et peut-être moins gênantes, mais là aussi, cela demande réflexion. L'éolien industriel n'apparaît pas comme la solution pour répondre efficacement à nos besoins d'énergie dans le respect de l'environnement. Développer et promouvoir d'autres sources d'énergies renouvelables (la biomasse, le photovoltaïque, le petit hydraulique, le petit éolien, la géothermie, les panneaux solaires chauffants, la méthanisation, le biogaz de décharge, les déchets ménagers), dans le respect de la qualité de vie et de l'environnement, cela nous semble un choix plus judicieux. Il existe pourtant aussi des tarifs attractifs d'achat dans ces domaines. Pourquoi se lancer dans l'éolien massif ? Nos besoins énergétiques sont énormes. Encourager des moyens d'économie est une idée que l'on peut promouvoir davantage. La recherche fondamentale a aussi besoin de fonds pour trouver ou améliorer des procédés de production nouveaux et efficaces (pile à combustible, nouvelles turbines immergées, la fusion, les centrales spatiales …). Ces pistes sont à explorer et certaines sont déjà prometteuses. Mais après réflexion, il ne faut pas hésiter à rejeter les " fausses bonnes solutions " qui seraient apparues. C'est le cas avec l'éolien industriel et massif.

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