Le 10 janvier 2004
Réponse après lecture de l'article de "L'Informateur" du jeudi 8 janvier 2004 concernant la cérémonie des vœux à Flocques intitulé "Flocques : les travaux financés par les futures éoliennes".
Lors de la cérémonie traditionnelle des vœux du samedi 3 janvier 2004, Monsieur le Maire de Flocques a proclamé de façon péremptoire des informations fausses :
1) "A Flocques, nous sommes pour les éoliennes" dit-il. Ce "nous" est excessif et inexact, s'il entend représenter l'ensemble de la population de Flocques, puisque certains habitants de ce village adhèrent à notre association d'opposants. Au mieux, il représente un certain nombre d'habitants. Faut-il comprendre qu'il s'agit avant tout d'un pluriel de majesté qui désigne Monsieur le Maire ?
2) "ça fait du bruit… -Non, répond le maire. Au-delà de 300 mètres, on n'entend
plus rien.-"
Quel bel optimisme ! Pour répondre à cette affirmation erronée, nous utilisons
les documents mêmes de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie
(A.D.E.M.E.) favorable au développement de l'éolien :
· D'après cette agence, une éolienne isolée émet, à 250 mètres, un bruit moyen
de 45 décibels.
· La courbe théorique de décroissance du niveau sonore en fonction de la distance
indique que, à 300 mètres, il reste un bruit moyen de 43 décibels.
· La même courbe fait comprendre qu'il faut 900 mètres pour atteindre un bruit
moyen de 30 décibels, c'est-à-dire une émergence moyenne presque nulle.
Ceci est confirmé par la pratique puisque, dans le " Courrier Picard " du mercredi
31 décembre 2003, un article rapporte que, à Chépy où des éoliennes ont été
récemment installées, une habitante située bien au-delà de 300 mètres affirme
: "Par vent fort, on entend légèrement le brassage du vent par les pales.
Mais quand on ferme les fenêtres, on n'entend plus rien." La gêne existe,
même pour des machines neuves. En outre, il est évident que plus il y a d'éoliennes,
plus il y a de bruit. Le site de Flocques-Etalondes en prévoit un total de sept,
contre deux à Chépy. Quel niveau le bruit atteindra-t-il quand elles auront
vieilli ? D'ailleurs, aucun promoteur d'éoliennes n'a accepté de nous garantir
par contrat qu'on n'entendra rien à 300 m d'une éolienne (ni même plus loin).
Faut-il en conclure que la tranquillité rurale n'intéresse pas Monsieur le Maire
?
D'autre part, le compte rendu de cette cérémonie des vœux parle d'un tract
"distribué dernièrement par les opposants au projet". Cette présentation est
incomplète et nous tenons à apporter les précisions suivantes : · Le tract que
nous avons distribué en décembre ne se limite pas aux deux arguments cités :
"ça gâche le paysage, ça fait du bruit…". Nous y avons évoqué successivement
les nuisances sonores, l'impact visuel, les perturbations sur la réception de
la télévision terrestre, les conséquences sur la faune et la baisse de la valeur
des habitations dans un rayon de quelques kilomètres.
Toutes ces affirmations sont étayées par des documents solides auxquels on peut
avoir accès en consultant, en autres, deux sites Internet : ventdecolere.org
ou vdcpetitcaux.chez.tiscali.fr . · En effet, des habitants de Flocques et d'Etalondes
hostiles à ce projet ont rejoint d'autres opposants, pour constituer une association
de défense de la qualité de vie sur le Plateau du Petit-Caux : "Vent de colère
sur le Plateau du Petit-Caux". Elle est affiliée à la fédération nationale "Vent
de colère" qui regroupe à ce jour 110 associations identiques à la nôtre sur
toute la France.
Heureusement, tout le monde ne se laisse pas appâter par d'hypothétiques avantages financiers (M. le Président de la République vient d'annoncer la suppression de la taxe professionnelle et engage des réflexions pour remplacer cet impôt). En lisant la presse dieppoise, on apprend que Monsieur le Maire de Varengeville-sur-Mer est "farouchement opposé aux éoliennes" : elles sont, dit-il, "incompatibles avec ce que nous voulons ici à Varengeville". Faut-il déduire de tout cela que notre région comportera bientôt des villages que certains élus auront su préserver et d'autres que l'on aura allègrement transformés en zones industrielles ?
Cette réponse a bien été publiée par "L'Informateur". Voir l'édition du 15 janvier 2004 qui titre page 28 :"A propos du projet éoliennes. L'association -Vent de colère sur le plateau du Petit-Caux- gronde".
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