Le 10 janvier 2004

Réponse après lecture de l'article de "Paris-Normandie" du mardi 6 janvier 2004 concernant la cérémonie des vœux à Flocques intitulé "Flocques : des éoliennes pour payer les travaux".

Lors de la cérémonie traditionnelle des vœux du samedi 3 janvier 2004, Monsieur le Maire de Flocques a proclamé de façon péremptoire des informations fausses ou provocatrices:

1) "Si les opposants aux éoliennes les trouvent disgracieuses, ils ne sont pas obligés de les regarder" : cette phrase, qui donne un bel exemple du mépris d'autrui, révèle que Monsieur le Maire ignore les données médicales les plus simples. En effet, l'œil humain est inévitablement attiré par le mouvement, même si l'individu n'a pas envie de regarder. En outre, il ne s'agit pas d'une simple question d'esthétique : il faut aussi savoir que ces éoliennes si hautes (au moins 120 mètres) sont équipées de lumières clignotantes pour l'aviation civile. Ce sont des feux à éclat qui, eux aussi, ont pour but d'attirer le regard nuit et jour afin que les pilotes évitent les obstacles.

2) "Quant aux nuisances sonores, -au-delà de 300 mètres, il n'y a plus rien- a asséné le maire pendant la cérémonie des vœux." Quel bel optimisme ! Pour répondre à cette affirmation erronée, nous utilisons les documents mêmes de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (A.D.E.M.E.) favorable au développement de l'éolien : · D'après cette agence, une éolienne isolée émet, à 250 mètres, un bruit moyen de 45 décibels. · La courbe théorique de décroissance du niveau sonore en fonction de la distance indique que, à 300 mètres, il reste un bruit moyen de 43 décibels. · La même courbe fait comprendre qu'il faut 900 mètres pour atteindre un bruit moyen de 30 décibels, c'est-à-dire une émergence moyenne presque nulle. Ceci est confirmé par la pratique puisque, dans le "Courrier Picard" du mercredi 31 décembre 2003, un article rapporte que, à Chépy où des éoliennes ont été récemment installées, une habitante située bien au-delà de 300 mètres affirme : "Par vent fort, on entend légèrement le brassage du vent par les pales. Mais quand on ferme les fenêtres, on n'entend plus rien." La gêne existe, même pour des machines neuves. En outre, il est évident que plus il y a d'éoliennes, plus il y a de bruit. Le site de Flocques-Etalondes en prévoit un total de sept, contre deux à Chépy. Quel niveau le bruit atteindra-t-il quand elles auront vieilli ? D'ailleurs, aucun promoteur d'éoliennes n'a accepté de nous garantir par contrat qu'on n'entendra rien à 300 m d'une éolienne (ni même plus loin). Faut-il en conclure que la tranquillité rurale n'intéresse pas Monsieur le Maire ?

D'autre part, le compte rendu de cette cérémonie des vœux parle "d'opposants au projet". Cette présentation est incomplète et nous tenons à apporter les précisions suivantes : · Les opposants dont il est question ne sont pas des individus isolés ni seulement des habitants de Flocques. En effet, les projets d'implantation anarchique concernent plusieurs villages. Dans chacun d'eux, il y a des riverains mécontents. Ils se sont rassemblés pour former une association de défense de la qualité de vie sur le Plateau du Petit-Caux : "Vent de colère sur le Plateau du Petit-Caux". Elle est affiliée à la fédération nationale "Vent de colère" qui regroupe à ce jour 110 associations identiques à la nôtre. · Un tract a été distribué en décembre, nous y avons évoqué les nuisances sonores, l'impact visuel, les perturbations sur la réception de la télévision terrestre, les conséquences sur la faune et la baisse de la valeur des habitations dans un rayon de quelques kilomètres. Toutes nos affirmations sont étayées par des documents solides auxquels on peut avoir accès en consultant, en autres, deux sites Internet : www.ventdecolere.org ou vdcpetitcaux.chez.tiscali.fr.

Heureusement, tout le monde ne se laisse pas appâter par d'hypothétiques avantages financiers (M. le Président de la République vient d'annoncer la suppression de la taxe professionnelle et engage des réflexions pour remplacer cet impôt). En lisant la presse dieppoise, on apprend que Monsieur le Maire de Varengeville-sur-Mer est "farouchement opposé aux éoliennes" : elles sont, dit-il, "incompatibles avec ce que nous voulons ici à Varengeville". Faut-il déduire de tout cela que notre région comportera bientôt des villages que certains élus auront su préserver et d'autres que l'on aura allègrement transformés en zones industrielles ?

Sauf erreur de notre part, à la date du premier 31 janvier 2004, cette réponse n'a pas été publiée par Paris-Normandie. D'autre part, le bureau de VDCsurPC a aussi adressé une lettre aux maires de Flocques et d'Etalondes et dont voici l'essentiel :

Monsieur le Maire,

Nous sommes contactés par un certain nombre d'habitants de Flocques, d'Etalondes, et des communes voisines, soit inquiets face aux problèmes générés par les éoliennes et plus particulièrement par l'impact paysager, soit parce qu'ils n'ont pu assister à la réunion d'information faute d'avoir été avertis suffisamment tôt, soit encore de n'avoir pu, lors de cette réunion, poser les questions qui s'imposaient, faute d'informations préalables permettant une bonne préparation au débat. Désirant être constructifs, nous acceptons d'être leur intermédiaire et de ce fait nous avons l'honneur de vous demander de bien vouloir :

1- Afficher en mairie des photos-montage avec les éoliennes en place, dont les prises de vues seront faites depuis les limites de propriété, aux endroits indiqués sur le document joint. Il s'agit en fait des 8 propriétés les plus exposées et qui sont .... Ici suit le descriptif des lieux.

2- Organiser à la salle des fêtes d'Etalondes si possible (demande expresse des habitants d'Etalondes) une nouvelle réunion, en faisant la publicité qui s'impose au moins 2 semaines à l'avance, avec la présence d'Eole 76 qui pourra ainsi répondre aux questions de plus en plus précises que se posent les habitants. Nous espérons que vous aurez à cœur de donner satisfaction de toute urgence à vos administrés qui ne demandent que d'être bien informés. Dans cette attente recevez Monsieur le Maire l'assurance de nos sentiments distingués.

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